Le bulletin d’Épidémiosurveillance en Santé Végétale est une revue des actualités concernant la santé du végétal en Europe et à l’International. Il contribue à faciliter l’accès aux informations concernant la santé des végétaux et leur diffusion. Le bulletin est validé au préalable par une cellule éditoriale comportant des experts scientifiques et des collaborateurs partenaires dans les rôles de conseillers et de critiques.
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Bursaphelenchus xylophilus |
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PAYS
France / Forêt / Revue scientifique - Méthodes pour améliorer la surveillance
Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) français surveille et alerte sur les risques allergiques liés aux pollens grâce à des pièges à spores déployés en France. Une étude récente a montré que ce réseau peut être également utilisé pour détecter de manière précoce et/ou identifier des tendances spatio-temporelles d’inoculum d’organismes nuisibles en santé végétale à grande échelle, gràace aux méthodes de séquençage. En effet, cinq agents pathogènes (Armillaria sp., Cryphonectria parasitica, Dothistroma sp., Erysiphe alphitoides, Heterobasidion sp., Hymenoscyphus fraxineus, Melampsora larici-populina) parmi les huit taxons recherchés dans l’étude ont été détectés. Néanmoins, les auteurs mettent en garde par rapport à certains biais d’analyse et sensibilité de la méthode de détection. Source : Lien1
Il est à noter que l’utilisation de ce réseau a déjà été éprouvé pour le suivi de l’Ambroisie à feuilles d’armoise.En effet, le RNSA travaille en étroite collaboration avec l’Observatoire des ambroisies, centre de ressource national sur ces espèces invasives, créé par le Ministère chargé de la Santé et piloté par FREDON France. Source : Lien2
Europe / Pins / Revue scientifique - Routes d'invasion
Un algorithme de calcul bayésien approché (ABC - Approximate Bayesian Computation) a été utilisé pour analyser et clarifier les routes d’invasion du nématode du pin en Europe. Cette méthode permet de comparer statistiquement différents scenarii d’invasion, en intégrant des connaissances biologiques et historiques sur l’organisme, et d’évaluer le niveau de confiance du scénario choisi in fine. Les résultats montrent que de multiples phénomènes indépendants d’introduction ont eu lieu depuis la région d’origine du nématode du pin (les États-Unis) jusqu’au Japon, en Chine et en Europe. Deux évènements d’introduction, un en provenance des États-Unis et un en provenance du Japon, ont ainsi été mis en évidence pour la Chine. Pour le Japon, une introduction en provenance des États-Unis a été identifiée tandis que l’origine d’une autre introduction n’a pas pu être déterminée. Un seul évènement issu des États-Unis serait à l’origine de l’introduction du nématode du pin au Portugal (Figure 1). Cet évènement d’introduction, sachant l’importance du commerce portugais avec les pays ayant le nématode du pin, montre l’intérêt des mesures de quarantaine établies par l’Europe. Source : Lien
Figure 1 : Représentation des routes d'invasion du nématode du pin. Figure issue de Mallez et al. 2020.
Brésil / Agrumes / Revue scientifique - Méthodes pour améliorer la surveillance
La dispersion spatio-temporelle du HLB dans l’Etat du Minas Gerais au Brésil a été étudiée depuis sa première détection en 2005. Au total, sur les 1487 vergers inspectés tous les ans jusqu’en 2018, 57,2% se sont avérés infectés par le HLB et ont été éradiqués. L’étude spatio-temporelle s’est basée sur deux points d’entrée de la maladie : un pour la partie Sud de Minas et la région Centre et l’autre pour le Triangle Mineiro. L’étude montre que les caractéristiques spécifiques des espèces de Citrus ainsi que la région et les mesures de gestion affectent les taux de propagation spatio-temporelle du HLB. Globalement, la maladie se propage plus rapidement dans les vergers situés dans le Sud de Minas et la région Centre et concerne préférentiellement les vergers d’oranges douces et de mandarines. La plupart des vergers de mandarines sont des exploitations familiales, c’est-à dire des vergers de petite taille avec peu ou pas d'intrants. Le HLB s'est répandu dans plus de 80% des vergers du sud du Minas et plus de 40% dans la région centrale en quatre ans seulement. Cette vitesse de dispersion peut être expliquée par une gestion du HLB peu adaptée (ou absente car pas de moyens de mise en eouvre), par la petite taille des vergers et la grande proximité des vergers entre eux. Source : Lien
France / Lavandin / Evaluation de l'état sanitaire
La sous-espèce de la bactérie Xyllela fastidiosa détectée sur lavandin lors de contrôles de routine début septembre dans l’Aude, a été caractérisée par le laboratoire le référence de l’ANSES. Il s’agit de la sous-espèce X. fastidiosa subsp. multiplex. Les infections observées depuis 2015 en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Corse ont toutes été causées également par cette même sous-espèce multiplex de la bactérie (à l’exception d’un foyer de la sous-espèce pauca à Menton). A ce jour, cette sous-espèce n’a jamais été associée à la vigne ni à l’olivier, par contre elle est susceptible de présenter un risque pour d’autres cultures telles que des fruitiers à noyaux (Prunus) et certaines plantes ornementales comme les lauriers-roses.
Des mesures de surveillance renforcée ont été mises en place par les services de l’État avec l’appui de la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON) Occitanie. Il est demandé à tout acheteur de lavandin de se signaler à la DRAAF. Plus de 80% des achats ont d’ores et déjà été identifiés. Source : Lien