Le bulletin d’Épidémiosurveillance en Santé Végétale est une revue des actualités concernant la santé du végétal en Europe et à l’International. Il contribue à faciliter l’accès aux informations concernant la santé des végétaux et leur diffusion. Le bulletin est validé au préalable par une cellule éditoriale composée d’experts scientifiques et de collaborateurs partenaires ayant un rôle de conseillers.



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Sommaire
Sujet phytosanitaire Zone géographique Cultures Nature de l’information
Bactrocera dorsalis Belgique Multi-espèces Évolution de la situation sanitaire
Spodoptera frugiperda Grèce Multi-espèces Évolution de la situation sanitaire

Bactrocera dorsalis

Belgique / Multi-espèces / Évolution de l’état sanitaire
La mouche orientale des fruits, Bactrocera dorsalis, a été détectée pour la première fois en Belgique, dans trois provinces différentes. Après la détection d’un premier individu piégé fin août 2023 à Anvers (province d’Anvers, région flamande), trois autres individus ont été capturés en septembre 2023 : un sur un marché aux fruits d’Anvers (à 5 km de la première découverte), un sur un marché à Anderlecht (province et région Bruxelles-Capitale) et un à Courcelles, près de Charleroi (province de Hainaut, région wallonne). Il est probable que ces individus proviennent de fruits importés. L’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire belge (AFSCA) a renforcé sa vigilance et a appelé les producteurs et grossistes de fruits et légumes à procéder à des contrôles supplémentaires. Dès le premier individu trouvé à Anvers, l’AFSCA a cherché à travers un communiqué de presse à sensibiliser à la fois les professionnels et les citoyens sur les mesures à suivre. L’OEPP mentionne le caractère isolé de ces découvertes et le fait que le climat belge n’est pas propice à l’établissement du ravageur.


Sources : Lien 1, Lien 2, Lien 3, Lien 4.

Figure 1 : Carte des premières détections de Bactrocera dorsalis en Belgique. Source : EOPP.



Spodoptera frugiperda

Grèce / Multi-espèces / Évolution de l’état sanitaire
Dans le cadre de son programme national annuel d’enquête sur les organismes de quarantaine, la Grèce vient de mettre en évidence, pour la première fois, la présence de Spodoptera frugiperda sur son territoire. En effet, le Ministère du Développement Agricole et de l’Alimentation a confirmé la capture du ravageur dans diverses cultures en plein champ de solanacées, d’abord dans les régions de la Laconie et de l’Attique orientale, puis dans les régions crétoises d’Héraklion (municipalité de Malevizio) et de Lassithi. A ce jour, la légionnaire d’automne n’a pas été détectée dans d’autres pièges à phéromones installés dans les cultures des autres régions de Crète. Des mesures officielles ont été prises afin de limiter la propagation et aboutir à l’éradication de la légionnaire d’automne (voir le document officiel du Ministère du développement agricole et de l’alimentation grec). Il est notamment prévu que les inspecteurs phytosanitaires procèdent à l’établissement d’une zone délimitée et à des contrôles dans l’objectif de trouver l’origine du ravageur et de surveiller sa dispersion. Les producteurs ont aussi l’obligation de notifier immédiatement au service compétent toutes suspicions de présence de l’organisme nuisible.

L’interception de cet insecte de quarantaine très polyphage avait déjà été signalée en Europe, dans les îles des Canaries (Espagne, OEPP), de Madère (Portugal, OEPP) et à Chypre (BHV-SV 2023/35) où S. frugiperda est en cours d’éradication, l’insecte a également été signalé en Turquie (OEPP). Pour rappel, la Commission européenne a modifié le 8 juin 2023 le règlement d’exécution relatif aux mesures destinées à éviter l’introduction, l’établissement et la propagation de Spodoptera frugiperda sur le territoire de l’Union (Règlement d’exécution (UE) 2023/1134). Il s’agit de mesures d’autant plus importantes à appliquer que, comme le mentionne l’OEPP, la présence de plantes hôtes et les conditions climatiques en Méditerranée sont considérées comme propices à l’établissement de l’insecte.


Sources : Lien 1, Lien 2, Lien 3, Lien 4, Lien 5.

Figure 2 : Carte des détections de Spodoptera frugiperda en Europe. Sources : Lien1, Lien2, Lien3, Lien 4.