Le bulletin d’Épidémiosurveillance en Santé Végétale est une revue des actualités concernant la santé du végétal en Europe et à l’International. Il contribue à faciliter l’accès aux informations concernant la santé des végétaux et leur diffusion. Le bulletin est validé au préalable par une cellule éditoriale composée d’experts scientifiques et de collaborateurs partenaires ayant un rôle de conseillers.
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Sommaire
Sujet phytosanitaire | Zone géographique | Cultures | Nature de l’information |
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Veille non ciblée - Candidatus phytoplasma palmae | Guadeloupe | Palmiers - Cocotiers | Notifications de nouveaux cas |
ToBRFV | Norvège | Tomates | Notifications de nouveaux cas |
Xylella fastidiosa | France | Multi-espèces | Evaluation de l’état sanitaire |
Références des articles traités dans ce bulletin selon les organismes nuisibles et l’échelle spatiale
PAYS
Un phytoplasme du jaunissement mortel du palmier ou Lethal Yellowing Type Syndromes (LYTS) en anglais, vient d’être détecté pour la première fois en Guadeloupe sur une propriété privée de la commune de Sainte-Anne. Des mesures d’éradication sont en cours. A travers son communiqué, la Direction de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts (DAAF) de Guadeloupe demande à être informée de tous cas de suspicion.
La maladie était déjà présente dans d’autres îles de la Caraïbe ainsi qu’en Amérique centrale (Antigua, Bahamas, Belize, îles Caïmans, Cuba, Guatemala, Haïti, Honduras, Jamaïque, République Dominicaine, Saint-Kitts-et-Nevis), mais également en Amérique du Nord (Mexique, Floride, Texas) et en Afrique (Bénin, Cameroun, Ghana, Kenya, Mozambique, Nigeria, Tanzanie, Togo) (CABI). L’agent causal identifié, Candidatus phytoplasma palmae (phytoplasme du groupe 16SrIV), conduit quelques mois après les premiers symptômes de dépérissement, à la mort des Arecaceae (palmiers, cocotiers). En Guadeloupe, les espèces touchées sont Washingtonia robusta (palmier) et Cocos nucifera (cocotier). Cette dernière est une espèce hôte très présente dans les Antilles françaises. Les symptômes caractéristiques du jaunissement mortel du cocotier sont : la chute prématurée des noix de coco, des pourritures au niveau du point de croissance, des nécroses ou brûlures au niveau de l’inflorescence et le jaunissement des feuilles qui deviennent pendantes. La maladie se propage via la cicadelle Haplaxius crudus, le seul insecte vecteur de la bactérie confirmé à ce jour et dont la présence est connue en Basse-Terre depuis 2013. Elle pourrait aussi se propager via l’utilisation d’outils de taille contaminés ou le transport de matériels végétatifs infectés. Aucun traitement n’existe à ce jour pour lutter efficacement contre la maladie. L’Anses considère comme majeurs les impacts économiques (e.g. filière eau de coco) et environnementaux (e.g. biodiversité et tourisme) que pourrait avoir le jaunissement mortel du palmier dans les Antilles françaises (Saisine n° 2012-SA-0101).
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