Le bulletin d’Épidémiosurveillance en Santé Végétale est une revue des actualités concernant la santé du végétal en Europe et à l’International. Il contribue à faciliter l’accès aux informations concernant la santé des végétaux et leur diffusion. Le bulletin est validé au préalable par une cellule éditoriale composée d’experts scientifiques et de collaborateurs partenaires ayant un rôle de conseillers.
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Sommaire

Sujet phytosanitaire Zone géographique Cultures Nature de l’information
ToBRFV Espagne, Iran Tomates Notification de nouveaux cas
ToBRFV Syrie, Liban Poivrons Notification de nouveaux cas
ToBRFV Europe Tomates, Poivrons Règlementation
Trioza erytreae Portugal Agrumes Notification de nouveaux cas
Diaphorina citri Guyane française Agrumes Notification de nouveaux cas
Grapevine flavescence dorée phytoplasma Monténégro Vignes Notification de nouveaux cas
Popillia japonica Italie, Suisse Multi-espèces Notification de nouveaux cas
Popillia japonica France Multi-espèces Evaluation de l’état sanitaire
Généralités - Réseaux de priègeage Multi-espèces Revue scientifique


ToBRFV


Espagne / Tomates / Notifications de nouveaux cas et évolution de l’état sanitaire

Le virus ToBRFV a été détecté pour la première fois en Espagne en 2019 dans la municipalité de Vícar puis dans d’autres municipalités de la province d’Alméria, en Andalousie (OEPP Espagne).
Une première détection du virus vient d’être mise à jour dans la province de Murcie, à partir de plants de tomates isolés d’une serre du hameau Cañada de Gallego de la municipalité de Mazarrón (voir Figure 1). Des inspections sont en cours dans les locaux de l’entreprise de production concernée, ainsi que dans la pépinière d’où provenaient les plants infectés afin de rechercher d’autres présences du virus (y compris au niveau des semences). Le chef du Service phytosanitaire de Murcie (source Phytoma) précise notamment que de nouvelles variétés expérimentales de tomates trouvées dans les locaux concernés sont actuellement analysées. En effet, ces dernières ne sont pas encore enregistrées et n’ont peut-être pas terminé le processus d’assainissement et de sélection, et ainsi présenteraient un risque potentiel élevé de transmission du ToBRFV. Des mesures d’éradication du ToBRFV sont en cours.

Sources : Lien 1, Lien 2


Figure 1 : Carte des foyers en cours et de la dernière détection de ToBRFV en Espagne. Sources : Lien 1, et Lien 2.


Iran / Tomates / Notification de nouveaux cas

En Iran, un premier cas confirmé de ToBRFV sur tomates vient d’être rapporté suite à l’observation de symptômes sur les feuilles (mosaïque sévère et une déformation des feuilles) et les fruits (taches nécrotiques chlorotiques et brunes), et à l’analyse moléculaire des échantillons (RT-PCR et séquençage d’amplicons RT-PCR). Le foyer est situé dans la province de Isfahan et concerne une serre de 3,2 hectares avec environ 30% des plantes symptomatiques. L’analyse de séquence de l’isolat montre une identité nucléotidique de 99,75% avec l’isolat jordanien Tom1-Jo (KT383474).

Source : Lien 1, Lien 2.


Syrie et Liban / Poivrons / Notification de nouveaux cas

Dans le BHV-SV N°35 (et le BM N°34) nous rapportions le premier signalement de ToBRFV sur tomates en Syrie suite à l’analyse d’échantillons collectés entre 2017 et 2020. Un nouveau signalement de ToBRFV, mais cette fois-ci sur poivrons, vient d’être publié pour la Syrie et pour le Liban. En Syrie, il s’agit d’un foyer situé dans la région de Tartous où la première notification sur tomates avait été rapportée. Au Liban, il s’agit d’un premier foyer du virus sur le territoire qui est situé dans la région de Byblos. Les analyses moléculaires (RT-PCR et séquençage d’amplicons RT-PCR) des 60 échantillons issus des deux sites ont mis en évidence 44 échantillons positifs (toutes les plantes symptomatiques et 4 plantes asymptomatiques). Les séquences nucléotidiques des amplicons RT-PCR des isolats syrien et libanais présentent entre elles une identité nucléotidique de 99,78%, et une identité de 99.56% avec l’isolat turc Ant-Pep (MT002973.1).

Source : Lien.


Europe / Tomates, Poivrons / Nouvelle réglementation

Le 13 octobre 2021 est paru au Journal Officiel de l’Union Européenne le nouveau règlement UE/2021/1809 établissant des mesures destinées à éviter l’introduction et la dissémination du virus du fruit rugueux brun de la tomate dans l’Union (abrogation du règlement UE/2020/1191). Les modifications majeures portent sur les « Mesures relatives à la présence confirmée de l’organisme nuisible spécifié » (l’article 4) et sur les « Contrôles officiels lors de l’introduction dans l’Union » (article 10). Elles prévoient notamment : 1/ Une clarification des notions de zones délimitées bénéficiant d’une protection physique ou non ; 2/ Un renforcement des mesures pour les semences et les plants ; 3/ Un allègement des mesures sur les productions de fruits ; et 4/ Un renforcement des mesures à l’importation pour les semences en provenance de Chine et d’Israël.

Source : Lien.


Candidatus Liberibacter spp., agent causal du huanglongbing (greening des agrumes) et ses vecteurs (Diaphorina citri, Trioza erytreae)


Portugal / Agrumes / Trioza erytrae / Notification de nouveaux cas et évolution de l’état sanitaire

Candidatus Liberibacter spp., les espèces de la bactérie responsable de la maladie du Huanglongbing (HLB) sont officiellement déclarées absentes au Portugal (OEPP, CLas). Le psylle vecteur de la bactérie, Trioza erytreae (organisme de quarantaine), est quant à lui présent sur l’île de Madère depuis 1994 et, plus récemment, sur le territoire continental. Il est en effet présent près de Porto depuis 2015, dans d’autres localités du Nord et du Centre du pays depuis 2017, et près de Lisbonne depuis 2018 (OEPP, T. erytreae). Le psylle des agrumes a atteint maintenant le Sud du pays, sa présence vient d’être signalée dans la commune d’Aljezur située dans l’Algarve, principale région de production d’agrumes du Portugal. Suite au signalement de l’insecte vecteur dans la région, la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Pêche (DRAP) de l’Algarve en coordination avec la Direction générale de l’alimentation et de la médecine vétérinaire (DGAV) a procédé à un lâcher de Tamarixia dryi (ectoparasitoïde de T. erytreae) dans la zone le 29 septembre 2021. Le 1er octobre, la DRAP a actualisé les zones délimitées pour T. erytreae : la freguesia de Rogil (zone infectée) est entourée d’une zone tampon couvrant en partie les freguesias d’Aljezur et d’Odeceixe, dans la commune d’Aljezur (voir Figure 2).

Suite au signalement du vecteur dans l’Algarve, l’Association Valencienne des Agriculteurs (AVA-Asaja) craint la propagation de T. erytreae dans la province espagnole voisine, la Huelva, qui est située à l’Ouest de l’Andalousie mais aussi au-delà dans le bassin méditerranéen. Ce syndicat agricole demande notamment un plan de gestion ambitieux doté de fonds communautaires permettant de promouvoir des axes de recherche, l’élevage et la libération massive de parasitoïdes efficaces contre les vecteurs du HLB.

Sources : Lien 1, Lien 2, Lien 3, Lien 4 .


Figure 2 : Carte mise à jour des zones délimitées pour Trioza erytreae au Portugal. Les municipalités (en vert) apparaissent en orange lorsqu’elles sont infectées, les zones tampon sont représentées en bleu. Source : Lien 1.


Guyane / Agrumes / Diaphorina citri / Notification de nouveaux cas

Un communiqué de la préfecture de Guyane rapporte les résultats de la prospection et des analyses réalisées suite à la détection de Diaphorina citri (autre psylle vecteur du HLB en zones tropicales) en juillet 2021 dans le quartier de la route de la Madeleine à Cayenne (BHV-SV N°35). Le recensement et le contrôle des plantes hôtes du psylle à proximité du foyer ont permis de montrer que le psylle asiatique des agrumes était présent sur buis de Chine (Murraya paniculata) et agrumes à Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury et Macouria avec une densité diminuant en s’éloignant de Cayenne (et absent à Cacao, Javouhey et Saint-Georges) (voir Figure 3). Les analyses réalisées par l’Anses-LSV (de La Réunion) ont mis en évidence la présence de Candidatus Liberibacter sp., agent causal du HLB, dans 2 échantillons de plantes sur les 9 prélevés.

Un arrêté préfectoral détaille les mesures de lutte à mettre en place dans les communes concernées : Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury et Macouria. Ces mesures consistent notamment à : 1/ poursuivre la recherche du vecteur et de la maladie sur l’ensemble du territoire ; 2/ lutter contre le ravageur dans les jardins, pépinières, jardineries et vergers ; 3/ limiter les mouvements de végétaux ou produits végétaux d’agrumes et de buis de Chine au sein de la zone infectée et à destination des zones non contaminées ; 4/ détruire les plants infectés (analyse positive) afin de réduire la propagation de la maladie chez les professionnels (pépiniéristes, jardineries, agriculteurs). Ces mesures seront amenées à évoluer en fonction des résultats des prospections et de l’extension de la zone infectée. Des inspections visuelles des agrumes et rutacées ornementales (Murraya spp. et Triphasia sp.) devront aussi être réalisées sur tout le territoire guyanais. En cas de présence de symptômes ou du vecteur dans les plants d’agrumes et de rutacées ornementales, ces derniers devront être consignés et leur vente suspendue jusqu’à l’obtention des résultats d’analyse.

Sources : Lien 1, Lien 2.

Figure 3 : Carte des communes infectées par Diaphorina citri en Guyane. Sources : Lien 1, Lien 2.

Dépérissement de la vigne - Flavescence dorée


Monténégro / Vignes / Notification de nouveau cas

La flavescence dorée vient d’être détectée pour la première fois au Monténégro, à Godinje, dans la commune de Bar. Un pied de vigne infecté à été mis à jour lors de la surveillance réalisée dans le cadre du Programme de mesures phytosanitaires en juillet 2021. La présence de Grapevine flavescence dorée phytoplasma (agent causal de la maladie) à été confirmée à partir d’un échantillon prélevé sur un pied de vigne par l’Institut pour la protection des végétaux et de l’environnement de Zemun. La maladie était déjà déclarée présente dans d’autres pays des Balkans, en Serbie depuis 2007 (OEPP/Serbie) et en Croatie depuis 2009 (OEPP/Croatie). L’insecte vecteur de la maladie, Scaphoideus titanus, est déclaré présent au Monténégro depuis 2008 ainsi qu’en Serbie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, et Croatie (OEPP/SCAPLI) et un programme de surveillance de l’insecte est réalisé au Monténégro depuis 2008. Un arrêté a été émis pour endiguer la propagation de la maladie et des mesures d’urgence ont été prises. Cela a conduit à l’établissement de zones réglementées à partir du foyer : une zone infectée à 1 km de distance du foyer et une zone tampon de 5km autour de la zone infectée. Mais aussi à arracher et détruire la vigne infectée. Une prospection du vignoble avec des prélèvements complémentaires est également prévue. L’Administration du Monténégro rappelle que depuis 2018, l’Ordonnance sur les mesures phytosanitaires urgentes pour la prévention de l’introduction de la flavescence dorée (Journal officiel du Monténégro, n° 18/18) est en vigueur. Elle prescrit l’obligation pour tous les viticulteurs de surveiller régulièrement la présence du vecteur et d’éventuels symptômes indiquant une infection par le phytoplasme de la flavescence dorée de la vigne.

Sources : Lien 1, Lien 2.


Popillia japonica


Italie - Lombardie et Suisse -Tessin / Multi-espèces / Actualisation des zones délimitées

En Italie, les régions de la Lombardie et du Piémont où Popillia japonica est établi, viennent de mettre à jour leurs zones délimitées pour la présence du scarabée.

Pour la Lombardie, la publication d’un bulletin officiel d.d.u.o. 4 octobre 2021-no 13127 (document n°40 daté du 07/10/2021) qui abroge la dernière délimitation datée du 4 septembre 2020 est consécutive au dernier bilan de la surveillance conduite dans la région par le Service régional de protection des végétaux. Pour cette surveillance, et afin d’accroître l’efficacité des mesures phytosanitaires appliquées, c’est l’intégralité de la commune qui a été considérée dans la zone tampon (comme pour la zone infestée), et pas seulement la zone située dans un rayon d’au moins 15 km au-delà des limites de la zone infestée. Lors de la prospection, des individus du scarabée japonais ont été trouvés dans de nombreuses villes réparties dans les provinces de Bergame, Côme, Crémone, Lecco, Lodi, Milan, Monza et Brianza, Pavie et Varèse (voir Figure 4).

Source : Lien.

Figure 4 : Zones délimitées en Lombardie dues à la présence de Popillia japonica.Source: Lien.


Pour la région du Piémont, les prospections de surveillance effectuées par le Service régional phytosanitaire en juillet 2021 sur 1435 points ont mis en évidence de nouvelles municipalités touchées par le scarabée japonais. L’ensemble des municipalités nouvellement infectées sont situées dans six provinces : Alessandria, Asti, Biella,Turin,Verbano-Cusio-Osola et Vercelli (voir Figure 5). La détection de ces nouveaux foyers a conduit à l’actualisation des zones délimitées du territoire piémontais à travers le décret n°872 du 12 octobre 2021, qui remplace et abroge le décret n°603 du 15 septembre 2020.

Sources : Lien 1, Lien 2.



Figure 5 : Carte mise à jour des zones délimitées pour Popillia japonica dans le Piémont : en rouge les communes infestées, en gris les zones tampon. Source : Lien 1, Lien 2.


En Suisse, pour le canton du Tessin, où le scarabée japonais a été déclaré présent pour la première fois en 2017 (OEPP) et a réussi à s’établir, des mesures de lutte et de surveillance ont été actualisées par l’Office Fédéral de l’Agriculture (OFAG) le 28 juin 2021, notamment afin de définir les mesures à mettre en œuvre pour le commerce et le transport de plantes et de sol en dehors de la zone infestée et de la zone tampon. La carte des zones délimitées pour P. japonica a été mise à jour et publiée au même moment. Si la totalité de la municipalité a été prise en compte pour décrire les zones infectées, les zones tampons ont été subdivisées en zone tampon A et B. La zone tampon A prend en compte les communes entières, la zone tampon B prend en compte les communes en partie dans un rayon de 15 km autour de la zone infestée (voir Figure 6).

La situation sanitaire concernant le scarabée japonais préoccupe par ailleurs grandement la France, notamment la région Grand Est depuis le signalement d’un individu de P. japonica retrouvé à Bâle (autre région Suisse) en juillet dernier. La Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) vient de publier un communiqué de presse pour informer que son Service régional de l’alimentation (SRAL) a renforcé la surveillance de cet organisme de quarantaine prioritaire en augmentant le nombre de pièges dans un rayon de 10 km autour du point de détection et le long de l’axe routier Bâle-Strasbourg. Le communiqué vise également à informer le public et l’inviter à signaler toute suspicion de présence de l’insecte dans la région. A ce jour, aucun individu n’a été capturé sur le territoire national.

Sources : Lien 1 Lien 2.


Figure 6 : Carte mise à jour des zones délimitées pour Popillia japonica dans le Tessin : les zones infestées sont en rouge, les zones tampon sont en orange (zone A) ou en jaune (zone B) et les zones exemptes en vert. Sources: Lien 1.


Généralités


Article scientifique – Modèle d’évaluation et d’optimisation de la performance de réseaux de piégeage des insectes nuisibles

Une étude nord-américaine (Caton et al., 2021) a évalué les performances de réseaux de piégeage en utilisant le modèle de simulation TrapGrid et en faisant varier plusieurs facteurs clés. Le modèle qui utilise un pas de temps quotidien (sur une durée de 30 jours) simulait le mouvement et la dispersion des insectes à partir de foyers aléatoires dans une zone centrale contenant des pièges avec un niveau d’attractivité spécifié. Plusieurs scénarios ont été testés pour évaluer les facteurs suivants : la capacité de dispersion des ravageurs, l’attractivité et la densité des pièges, la taille et la forme de la grille (grilles carrées versus grilles circulaires) [voir Table 1 synthétisant les paramètres du modèle]. Les performances étaient mesurées par la probabilité moyenne de capturer des insectes nuisibles individuels [calcul du p(capture)].

L’étude a montré que les grilles de piégeages circulaires étaient plus efficaces que les grilles carrées. Les grilles circulaires permettraient de réduire la surface et le nombre de pièges de la grille de prospection de 21,5%, et permettraient également de s’affranchir des détections dans les angles qui posent problème pour la définition des zones délimitées. Les résultats ont également montré que pour une période de 30 jours, des grilles de 3,2 km de côté seraient suffisantes (probabilité de sortie hors délimitation quasi nulle) pour des insectes à faible ou moyenne capacité de dispersion (coefficient de diffusion D≤ 500 m2/j). Alors que pour ceux capables de se disperser à au moins 50 000 m2/j, des grilles de piégeages de 11 km de côté seraient nécessaires. Au regard de ces résultats, un certain nombre de grilles établies actuellement seraient sur ou sous-dimensionnées. Les auteurs mentionnent par exemple le cas de l’espèce Bactrocera dorsalis pour laquelle ils ont estimé un coefficient de diffusion D = 63 250 m2/j (d’après Weldon et al, 2014) qui d’après leur étude impliquerait une grille de 11,3 km de diamètre environ. Or aux États-Unis, la grille prévue est d’une longueur de 14,5 km de côté. L’utilisation d’une grille circulaire de 11,3 km permettrait de réduire de 20% le nombre de pièges. A l’inverse, en Nouvelle-Zélande, les grilles prévues pour ce même insecte ravageur pourraient être sous-dimensionnées puisqu’elles ne font de 3 km de diamètre. L’évaluation de la densité de pièges et du pouvoir attractif des pièges a montré que l’attractivité jouait un rôle plus important que la densité dans la capture des insectes nuisibles. Les auteurs suggèrent d’utiliser une densité uniforme de pièges lorsqu’il existe une grande incertitude quant au potentiel de sortie des insectes de la grille, cela afin d’assurer leur détectabilité dans les bandes extérieures. A contrario, lorsque ce risque de sortie est beaucoup moins probable (coefficient de diffusion faible par exemple), une densité variable de pièges pourrait être utilisée afin de réduire les coûts de la prospection.

En conclusion, les auteurs résument les éléments fondamentaux à considérer pour optimiser l’efficacité des réseaux de piégeage des insectes nuisibles : 1/ commencer par connaître la capacité de dispersion de l’insecte (D) et l’attractivité du piège ; 2/ utiliser une grille circulaire et définir la taille de la grille en fonction du niveau de dispersion et de la durée de l’enquête ; et 3/ adapter le nombre de pièges en fonction de leur pouvoir attractif.

Source : Lien.