Le bulletin d’Épidémiosurveillance en Santé Végétale est une revue des actualités concernant la santé du végétal en Europe et à l’International. Il contribue à faciliter l’accès aux informations concernant la santé des végétaux et leur diffusion. Le bulletin est validé au préalable par une cellule éditoriale composée d’experts scientifiques et de collaborateurs partenaires ayant un rôle de conseillers.
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Sujet phytosanitaire | Zone géographique | Cultures | Nature de l’information |
---|---|---|---|
Xylella fastidiosa | Portugal | Multi-espèces | Évolution de la situation sanitaire |
Xylella fastidiosa | Espagne | Multi-espèces | Évolution de la situation sanitaire |
Spodoptera frugiperda | Grèce | Multi-espèces | Évolution de la situation sanitaire |
Spodoptera frugiperda | Malte | Multi-espèces | Évolution de la situation sanitaire |
Popillia japonica | Suisse | Multi-espèces | Évolution de la situation sanitaire |
Portugal / Multi-espèces / Évolution de l’état
sanitaire
Depuis notre dernier BM (BM N°58) les mises à jour se poursuivent concernant
la situation phytosanitaire liée à la présence de Xylella
fastidiosa et son éradication au Portugal.
Dans la région de Lisbonne et de la Vallée du Tage, la zone délimitée (ZD) de Palmela a été supprimée (via l’ordonnance N°21/G/2024). Les prospections et les analyses officielles des laboratoires réalisées dans la ZD (établie en novembre 2022) ont conduit la DGAV à considérer qu’en l’absence de plantes et de vecteurs infectés, la présence initiale de la bactérie était un cas isolé et qu’elle est aujourd’hui éradiquée.
Dans la région Nord, la mise à jour de la ZD de Bougado (commune de Trofa) déjà mentionnée dans notre dernier BM a depuis fait l’objet d’une communication publique officielle (Avis 1/2024/Xf/N) qui rappelle également les mesures phytosanitaires qui doivent être appliquées pour éradiquer la bactérie. Parmi ces mesures obligatoires figurent notamment la destruction des plantes infectées sous dix jours, précédée d’un traitement insecticide. Cette destruction doit être réalisée sous contrôle officiel après avoir au préalable informé les instances officielles dans un délais minimal de 48h. De même, il est interdit de produire et de commercialiser, dans la zone tampon, des genres et espèces de plantes dont l’infection a été constatée dans la ZD ou connus pour être sensibles à la sous-espèce multiplex (sur la base des végétaux spécifiés dans le Règlement d’exécution (UE) 2020/1201).
Dans la région Centre, la zone délimitée de Póvoa de Midões (municipalité de Tábua) été mise à jour (via l’ordonnance N° 22/G/2024) depuis la découverte confirmée de X. fastidiosa subsp. fastidiosa dans un échantillon de Genista tridentata. La ZD compte désormais deux zones infectées. Cette mise à jour de la ZD s’accompagne des mesures d’éradication qui s’appliquent aux plantes spécifiées sensibles à X. fastidiosa subsp. multiplex (sous-espèce trouvée sur Olea europaea, premier foyer) et X. fastidiosa subsp. fastidiosa (sous-espèce trouvée sur Genista tridentata, second foyer).
Sources : Lien 1, Lien 2, Lien 3, Lien 4, Lien 5, Lien 6.
Grèce / Multi-espèces / Évolution de l’état
sanitaire
Depuis le dernier point concernant la situation
phytosanitaire vis-à-vis de Spodopera frugiperda publié dans le
BM N°54, trois nouvelles zones infestées ont été
confirmées en Grèce dans les îles suivantes : Eubée (ou Evia en grec,
près de la commune de Chalcis), Lesbos et Crête (commune de La cannée ou
Chaniá en grec). Ces unités régionales viennent s’ajouter à celles
d’Héraklion, de Lasithi, de Laconie, et de l’Attique orientale où la
présence de la légionnaire d’automne était déjà signalée. Désormais, la
Grèce compte quatre zones délimitées dans lesquelles sont appliquées les
mesures d’éradication de S. frugiperda. Le plan d’urgence établi en 2024 vise
à protéger les zones non délimitées du pays contre la propagation du
ravageur. Tous les végétaux susceptibles d’être une source
d’introduction de S. frugiperda dans l’Union européenne sont
soumis à des contrôles phytosanitaires au niveau des postes de contrôle
frontaliers.
Sources : Lien 1, Lien 2, Lien 3.
Malte / Multi-espèces / Évolution de l’état
sanitaire
Lors d’une expérimentation courant septembre 2023
à Malte, un piège à papillons de nuit a été installé à Ir-Rabat et un
autre à tas-Sghajtar (zone de la ville de Nawwar) pendant respectivement
18 et 23 nuits consécutives.
Le piège posé à Ir-Raba a permis de capturer 547 papillons dont 346 individus appartenant à 29 espèces de Noctuidae. Les deux espèces de noctuelles les plus communes étaient Spodoptera exigua et Acontia trabealis. Trois individus de Spodoptera frugiperda ont été identifiés, un mâle le dizième jour, une femelle le douzième jour et un autre mâle le dix-septième jour.
Le piège posé à tas-Sghajtar a permis de capturer 694 papillons parmi lesquels 433 noctuelles appartenant à 42 espèces différentes. Si les noctuelles les plus communes étaient Spodoptera exigua et Autographa gamma (74 individus au total), deux individus de Spodoptera frugiperda ont également été identifiés, un mâle le quatorzième jour et d’une femelle le seizième jour.
Les conditions atmosphériques durant les nuits où S. frugiperda a été enregistré (entre J10 et J17), étaient les suivantes : vent variable de 2 à 15 km/h et température entre 21 et 25ºC.
Figure 1 : Carte des détections de
Spodoptera frugiperda dans l’union européene. Sources : Lien 1, Lien 2, Lien
3, Lien 4.
Suisse - Cantons Tessin, Valais et Grisons / Multi-espèces /
Multi-espèces / Évolution de l’état sanitaire.
Compte-tenu
du nombre de captures de Popillia japonica enregistrées en
2023, la Suisse a renforcé la surveillance du ravageur sur son
territoire en 2024 (voir BM N°55). La confédération Suisse vient de publier
une Décision de portée générale
visant à prévenir la propagation de P. japonica pour les
cantons du Tessin, du Valais et des Grisons. Cette décision de l’OFAG
(Office fédéral de l’agriculture) mentionne les zones délimitées
actualisées pour les trois cantons avec la liste de toutes les communes
ou arrondissements concernés (voir pour synthèse la carte ci-dessous).
Le document rappelle également toutes les mesures de gestion qui doivent
être conduites dans les zones infestées et les zones tampons. Le Canton
du Tessin dans son Bulletin phytosanitaire n°11/2024
reprend des informations de la décision de l’OFAG, comme le fait qu’il
ne sera plus possible en 2024 d’analyser de la terre provenant de la
zone tampon pour l’acheminer en zone indemne, mais que celle-ci pourra
uniquement être transportée vers la zone infestée ou rester à
l’intérieur de la zone tampon.
Sources : Lien 1, Lien 2, Lien 3.
Figure 2 : Carte des zones délimitées de
Popillia japonica en Suisse. Sources : Lien 1, Lien 2, Lien 3.