Épidémiosurveillance en Santé Végétale

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Ce poster a été configurer pour le Symposium internationale sur le nématode du pin qui devait avoir lieu du 9 au 13 mars 2020. Suite à l'épidémie de Coronavirus en France, le symposium a été annulé. Nous diffusion néanmoins ce poster pour rendre ces informations accessibles.

Créé par le ministère de l'agriculture et de l'alimentation (Odile Colnard et Emmanuel Kersaudy), ce poster renseigne sur la surveillance du nématode du pin mis en place en France de 2013 à 2018.

Poster DGAL PWN Symposium 2020

 

Les conifères couvrent plus de 5 millions d'hectares de forêts en France. Ils représentent 36% du volume de bois sur pied, soit environ un milliard de mètres cubes [Le mémento, inventaire forestier de l’IGN, 2019]. En 2018, 20 millions de mètres cubes ont été récoltés, 14,6 pour le bois d'œuvre résineux et 5,4 pour le bois à pâte. Dans le même temps, une production de 6,7 millions de mètres cubes de sciages résineux a été déclarée pour l'enquête annuelle sur la branche forestière et scierie. 965 scieries sont concernés, pour un chiffre d'affaires estimé à 1191 millions d'euros [Agreste, Chiffres et données, n ° 2019-17].
Après le Portugal et l'Espagne, des impacts importants en termes de stocks infestés sont attendus dans le sud de la France et le nord-ouest de l'Italie. La perte en valeur cumulée des stocks forestiers, en l'absence de mesures de contrôle réglementaires, est estimée à 22 milliards d'euros sur une période de 22 ans (2008-2030) [Soliman et al. (2012) Framework for Modeling Economic Impacts of Invasive Species, Applied to Pine Wood Nematode in Europe. PLoS ONE 7 (9)].

En accord avec l'instruction du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, les services régionaux de la santé des plantes (SRAL) actualisent chaque année leur analyse de risques régionale liée au nématode du pin. Cette analyse cible deux types de sites stratégiques: les sites connus pour être à risque d'introduction de matériaux contaminés et les sites où des peuplements de conifères hôtes du nématode du pin sont présents. Ces sites sont soumis selon un ordre de priorité pour établir le programme d'inspection, d'échantillonnage et de piégeage. Les inspecteurs des SRAL, du SIVEP (service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières), du DSF (département de la santé des forêts) ou leurs délégués mettent en œuvre ce plan de suivi. Cette surveillance vise à vérifier l'absence de nématode du pin sur les arbres et à déclarer officiellement la France indemne de nématode de pin.

Une zone à risque est un site privilégié pour l'agent pathogène vivant (bois, marchandise, emballages, plantes, etc.) pour envahir une zone franche. L'introduction comprend la probabilité d'entrée et d'établissement du bio-agresseur, qui est plus élevée lorsque le nématode et son vecteur sont ensemble. Un « site d'introduction du nématodes du pin » est donc associé au commerce de produits infestés provenant directement de zones ou pays ou lieux de transit contaminés, comme la Belgique permettant le transit d'écorce de pin portugais. En 2018 et 2019, la brigade nationale des enquêtes phytosanitaires (BNEVP) a étudié ces flux de matières premières et a révélé que les produits de bois en provenance d'autres pays arrivent en France principalement par la route, à l'exception des grumes, qui arrivent par la mer.
 
Les peuplements de conifères, en particulier à proximité des zones à risque, sont soumis à l'observation des symptômes sur les arbres et à un échantillonnage pour analyse en cas de symptômes, ou au piégeage d'insectes vecteurs, systématiquement envoyés pour analyse en laboratoire. Toutes les espèces de conifères, à l'exception des genres Thuja et Taxus, sont concernées, avec une attention particulière pour les espèces les plus sensibles du genre Pinus et en particulier le pin maritime, le pin sylvestre et les pins noirs, y compris le pin laricio (Pinus nigra subsp. laricio) et le pin noir d'Autriche (Pinus nigra subsp. nigra). Les «peuplements de conifères» désignent aussi bien les forêts et les plantations forestières que les bosquets, les arbres le long des routes et les arbres isolés plantés dans les parcs publics ou les jardins privés.
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