Épidémiosurveillance en Santé Végétale

Rapport d'activités 2019

 

Notre programme de travail est défini par le Comité de Pilotage de la Plateforme. Il est révisé annuellement et est principalement structuré autour de groupes de travail méthodologiques ou spécifiques à des dispositifs de surveillance.

    
Groupe de travail « Structuration des plans de surveillance officielle »
    

► Année de démarrage : 2019

Le nouveau règlement 2016/2031/UE sur la santé des végétaux entrera en vigueur au 14 décembre 2019, la surveillance pour l'année 2020 devra donc être menée conformément à ses exigences, en particulier concernant les « organismes de quarantaine prioritaires » pour lesquels la surveillance doit être annuelle.

Afin d'organiser cette surveillance officielle, la DGAL projette la rédaction d'un ordre de méthode constitué d'un ordre de méthode chapeau et d'instructions-filières. Dans l'état actuel du projet, 9 filières sont utilisées : Arboriculture, cultures légumières, cultures tropicales dans les DROM, forêt, grandes cultures, horticulture, JEVI, pomme de terre, vigne.

► Mandat

Proposer une forme harmonisée de protocole de surveillance ainsi que des lignes directrices pour leur contenu (en particulier l'échantillonnage des prélèvements et la collecte des données) afin qu'ils :  

  • établissent de façon pertinente le statut indemne d'un territoire,
  • le cas échéant, déterminent efficacement la prévalence dans une zone délimitée,
  • puissent être revus annuellement et remis à jour régulièrement à faible coût,
  • puissent donner lieu facilement à des bilans régionaux et nationaux, notamment en alimentant des bases de données fiables,
  • soient d'utilisation aisée pour les DRAAF/SRAL ou leurs délégataires.

Répondre de façon rapide et harmonisée aux sollicitations des personnels DGAL en charge de la rédaction de plans de surveillance.

   
Groupe de travail « Comité de rédaction des bilans sanitaires »
    

► Année de démarrage : 2019

► Mandat

Améliorer et fluidifier la rédaction des bilans sanitaires annuels en vue de les rendre plus pertinents et de diminuer leur délai de disponibilité. A cette fin :

  • Clarifier auprès des parties prenantes les attendus de ces bilans.
  • Identifier les points bloquants et les possibilités d'approfondissement (notamment des analyses).
  • Proposer des pistes d'amélioration, par exemple méthodologiques : mise en place d'une organisation avec comité de rédaction, clarification des contributions (co-autorat et relecture).

Le GT pourra s'appuyer sur des travaux homologues menés dans des pays tiers ou dans d'autres domaines (par exemple : Bulletin Épidémiologique, bilans de santé des forêts, bulletins de l'OMS). Les pistes retenues favoriseront la valorisation de tous les acteurs de la chaîne de fabrication de l'information sanitaire.

   
Groupe de travail « Surveillance de Xylella fastidiosa »
    

► Année de démarrage : 2019

► Mandat

Faire le point sur l'utilisation des données de surveillance, la pertinence des outils et des fréquences de mises à jour au vu du contexte actuel. Trouver avec l'ensemble des acteurs des solutions aux problèmes persistants de qualité, de disponibilité ou d'accessibilité de certaines données, le cas échéant.

Aujourd'hui en France, l'objectif de la surveillance de Xylella fastidiosa est d'abord la détection précoce d'éventuelles introductions de souches d'autres sous-espèces que X.f. multiplex déjà présente sur le territoire, en particulier de X.f. fastidiosa ou X.f. pauca.
Le GT cherchera donc à améliorer la précocité de détection, à travers tout moyen pouvant y concourir et particulièrement :

  • Le renforcement de la surveillance événementielle via des actions de sensibilisation et des formations. L'objectif est de permettre, auprès du public concerné, une descente optimale de l'information technique sur X.f., ses hôtes et leurs symptômes, en vue et d'une remontée plus systématique et plus rapide de toute observation de symptômes douteux ;
  • L'évaluation des possibilités d'amélioration de la surveillance aux points d'entrée communautaires, basée sur l'analyse du risque d'introduction et prenant en compte l'ensemble des méthodes d'analyse disponibles ;
  • L'évaluation de l'emploi de la surveillance vectorielle sur la base des résultats obtenus lors des initiatives régionales menées en Corse et en PACA et des données de recherche (LSV, INRA) disponibles ;
  • L'évaluation de l'adéquation de la distribution de la pression de surveillance officielle sur le territoire vis-à-vis du risque, eu égard aux connaissances scientifiques disponibles et aux données déjà collectées par les différents dispositifs.

Au sein du GT, une cellule pourra être particulièrement chargée d'effectuer des synthèses bibliographiques afin de transférer l'état de l'art à l'action publique, par exemple en formulant des bonnes pratiques de surveillance.

Le deuxième objectif de la surveillance actuelle est la délimitation des zones tampons autour des foyers, où l'essentiel des nouveaux foyers sont détectés. Le GT pourra développer un outil cartographique de suivi des zones tampon, susceptible d'être utilisé facilement en cas de nouveau foyer découvert dans une zone indemne.

Enfin, sur la base de ses études bibliographiques ce GT pourra contribuer à identifier les besoins de recherche intéressant la surveillance.

   
Groupe de travail « Surveillance du nématode du pin »
    

► Année de démarrage : 2019

► Mandat

Assurer la remontée continue de l'information et le suivi de la mise en œuvre du plan de surveillance (notamment, mais pas seulement, statut et résultats des échantillons, signalements, données import et flux intra-communautaires) via un système d'informations ad hoc. Rendre accessible cette information aux parties prenantes, de manière adaptée.

A l'aide de cet outil de suivi, analyser la cohérence du plan de surveillance effectif vis-à-vis des connaissances scientifiques disponibles, en particulier la pression de surveillance, l'équilibre entre surveillance vectorielle et surveillance du dépérissement des arbres, l'articulation entre surveillance en et hors forêt, et la prise en compte du risque à travers la définition des « sites sensibles ».

Préparer des outils pour la surveillance post-foyer et son suivi.

   
Groupe de travail « Surveillance épidémiologique du dépérissement du vignoble »
    

► Année de démarrage : 2019

Ce GT concerne la surveillance des dépérissements dans le vignoble liés à des facteurs biotiques. Sa vocation est d'améliorer la surveillance en vue d'une meilleure valorisation de la connaissance de l'état du vignoble et d'alimenter la recherche. La construction d'un dispositif de surveillance adéquat devrait permettre par la suite l'évaluation de méthodes de prévention et de lutte. Il doit être cohérent avec l'ambition 3 du plan national dépérissement du vignoble.

► Mandat

Sur la base des travaux du GT préfigurateur (état des lieux de mars 2016, dernière réunion le 7 juin 2016) :

  • dresser un état des lieux des réseaux existants, des modalités de collecte de données d'observation (et/ou de prélèvements et analyses), des objectifs recherchés pour chaque réseau et des liens avec les pathogènes impliqués dans le dépérissement du vignoble ;
  • prendre en compte les dispositifs adossés à des travaux de recherche ;
  • évaluer en particulier leur adéquation aux objectifs de connaissance de l'état du vignoble et aux objectifs de recherche.

Développer les protocoles d'observation et/ou de prélèvements les mieux adaptés au suivi à long terme des maladies du bois, sur la base des connaissances scientifiques disponibles, en vue d'une utilisation par la recherche. Ces protocoles auraient vocation à être utilisés dans le cadre de la surveillance biologique du territoire, ou de tout autre réseau spécialisé.

Établir un lien et une cohérence avec l'ambition 3 du plan national dépérissement du vignoble qui organise la mis en place d'un Observatoire national du vignoble destiné à recueillir toutes les données en rapport avec la vigne dans une plateforme "big data". Cette plateforme doit recueillir les données accumulées dans les réseaux actuels, suivre l'évolution des dépérissements à l'échelle de la parcelle, de l'exploitation ou d'un vignoble et anticiper les crises.