- Le Conseil de l’UE a adopté sa position sur un ensemble de mesures pour renforcer la compétitivité du secteur vitivinicole. Le paquet prévoit la prévention des surplus (arrachage, vendange en vert), plus de flexibilité pour les replantations, un soutien accru à l’adaptation climatique (jusqu’à 80 % de financement), un étiquetage harmonisé (avec e-labels), et la promotion de l’œnotourisme. Il prévoit aussi un soutien contre la flavescence dorée, une exemption d’étiquetage pour les vins exportés, et des règles pour les vins à faible teneur en alcool. Le Conseil propose d’entamer les négociations avec le Parlement européen.
- L’arrêté préfectoral du 13 juin 2023 impose une lutte obligatoire contre la flavescence dorée et son vecteur Scaphoideus titanus. Il prévoit la surveillance des vignes, des traitements insecticides (jusqu’à trois par an), l’arrachage des ceps infectés et des vignes abandonnées à proximité des foyers. Les zones non traitées sont encadrées. Tout non-respect expose à des sanctions. L’objectif est d’endiguer la propagation de cette maladie grave de la vigne par une action coordonnée et préventive.
- Les maladies du bois de la vigne (MVW) sont parmi les pathologies les plus destructrices en viticulture mondiale. Cette revue synthétise les connaissances actuelles sur les agents responsables, symptômes, épidémiologie et stratégies de gestion, depuis les pépinières jusqu’aux vignobles matures. Aucune solution unique n’existe, d’où l’importance d’une approche holistique et multidisciplinaire intégrant phytopathologie, agronomie, génétique et pratiques culturales. Les auteurs insistent sur la nécessité de renforcer la recherche, notamment sur la prévention, la protection des plaies, la résistance variétale et la biocontrôle, pour améliorer la longévité et la santé des vignobles.
- À l’initiative de l’ODG Touraine, un inventaire des vignes en friche a été lancé en Indre-et-Loire et Loir-et-Cher, avec le soutien des fédérations viticoles. Près de 150 hectares ont été recensés. Certaines parcelles, récentes et encore vigoureuses, posent un risque accru de maladies. Louise Trichet, étudiante en géographie, mène ce travail dans le cadre d’un stage. Un plan d’actions sera élaboré pour traiter cette problématique préoccupante pour la filière viticole.
- Un protocole expérimental encadré par Fredon et Agribio Rhône et Loire teste une lutte aménagée contre la flavescence dorée dans quatre domaines bio du Beaujolais, basée sur le comptage des larves de cicadelles. Julien Perras, vigneron bio, applique encore des traitements aux pyréthrines, mais souhaite limiter leur usage pour préserver la biodiversité et la santé des sols. L’objectif est de réduire les traitements tout en protégeant la vigne, conciliant ainsi protection phytosanitaire et respect de l’environnement.
- Lors de sa 23e Assemblée générale à Chisinau (Moldavie) le 20 juin 2025, l’OIV a adopté 14 résolutions clés sur la santé de la vigne, l’authenticité des vins, les pratiques œnologiques, l’étiquetage et les concours internationaux. Parmi elles, des mesures renforcées pour lutter contre la flavescence dorée, des mises à jour des normes analytiques et œnologiques, ainsi que des règles modernisées pour l’étiquetage. Quatre experts ont été récompensés pour leur contribution au secteur. L’Assemblée souligne l’importance de la coopération mondiale pour relever les défis vitivinicoles actuels.
- Une serre bioclimatique de 4 500 m², baptisée Qanopée, a été inaugurée à Blancs-Coteaux (Marne) pour préserver des plants de vigne sensibles menacés par le changement climatique. Ce « coffre-fort » hermétique protège les « vignes mères » des parasites, virus et aléas climatiques, permettant un contrôle précis du climat, de l’irrigation et de la fertilisation. Ce projet, financé en grande partie par des fonds publics et porté par plusieurs régions viticoles, vise à garantir la santé sanitaire des plants et accélérer la diffusion de variétés traditionnelles ou résistantes adaptées au réchauffement.
- La cicadelle américaine de la vigne (Scaphoideus titanus) a récemment été détectée dans trois communes du sud du Burgenland, en Autriche. Cet insecte minuscule transmet une maladie grave qui cause des dommages permanents aux vignes. La lutte contre cette menace repose principalement sur la surveillance rigoureuse et le défrichage des zones contaminées pour limiter sa propagation, essentielle pour protéger la viticulture locale.
- Le black-rot, maladie favorisée par des printemps chauds et humides avec des orages, progresse dans les vignobles français, notamment dans le Sud-Ouest, le Sud-Est, Rhône-Alpes et Bourgogne. Il se développe dès 9°C, préférant l’humidité prolongée sans besoin de pluies abondantes. Les attaques sur grappes peuvent entraîner des pertes totales de récolte. La protection doit commencer tôt, dès la sortie des feuilles, avec des fongicides à base de cuivre, puis se poursuivre durant la floraison et la formation des grains. Cette vigilance est essentielle, surtout dans les zones historiquement touchées.
- La start-up néo-zélandaise Cropsy propose un scanner de vignes basé sur l’IA, installé sur des véhicules parcourant les vignobles, capable d’analyser jusqu’à 8 000 pieds par heure. Ce système fournit en temps réel un « jumeau numérique » du vignoble, détectant maladies (notamment mildiou), taille, production et santé des plants. Utilisé en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis et en France, Cropsy aide à optimiser la gestion, la taille, le traitement ciblé et le replantage. La plateforme propose alertes, rapports détaillés et photos, avec un fort développement commercial et de nouveaux services prévus pour 2024.
- Cet article recommande de retarder la taille des vignes jusqu’à fin hiver ou début printemps pour réduire l’infection par les champignons responsables du déclin (Eutypa, Botryosphaeria, Esca). La technique de double taille, avec une première taille hivernale laissant des coursons longs puis une taille finale au printemps, aide à limiter les infections. L’usage de protecteurs de plaies est conseillé si la taille ne peut être retardée. Une surveillance régulière des symptômes permet une détection précoce. Ces pratiques visent à prévenir la dégradation du bois et préserver la santé des vignobles du Michigan.
- Les pièges connectés pour la surveillance des tordeuses gagnent en popularité chez les distributeurs et conseillers viticoles. Ces dispositifs, comme Trapview ou X Trap, offrent un suivi quotidien et en temps réel des vols de papillons, contrairement aux pièges traditionnels relevés moins fréquemment. Ils facilitent la détection rapide des émergences et le comptage précis des insectes via des photos transmises sur une plateforme web. Cette technologie améliore ainsi la réactivité et la gestion des ravageurs dans les vignobles, notamment dans des régions à forte pression comme le Gers ou le Bordelais.
- La flavescence dorée, maladie grave de la vigne causée par un phytoplasme, est transmise par le grillon américain (Scaphoideus titanus). En Croatie, où elle est classée maladie de quarantaine, des mesures obligatoires sont mises en place : inspections régulières des vignes, élimination des pieds malades, destruction des plantes hôtes (comme la clématite), et traitements insecticides ciblés après la floraison pour éliminer les larves avant qu’elles deviennent infectieuses. Plusieurs insecticides, dont certains compatibles avec l’agriculture biologique, sont homologués. Il est crucial d’éviter les traitements pendant la floraison pour protéger les abeilles. Les viticulteurs doivent aussi signaler toute suspicion d’infection aux autorités.
- Dans le Chablisien, un arrêté préfectoral impose depuis deux ans des traitements obligatoires contre la flavescence dorée, même en bio, ce qui suscite des critiques. Certains viticulteurs, comme Amandine Marchives, dénoncent l’usage systématique de pyrèthre et d’huile de paraffine, qui impactent aussi les auxiliaires et la santé des ouvriers. La maladie, arrivée récemment dans l’Yonne, est très contagieuse. Des alternatives sans pesticides existent, notamment le traitement à l’eau chaude des plants. Jean-Hugues Goisot, viticulteur bio, milite pour un suivi rigoureux et moins de traitements chimiques, soulignant que la peur et la méconnaissance freinent encore leur adoption.
- Communiqué de la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Provence Alpes Côte d'Azur, Service Régional de l'Alimentation Lutte obligatoire contre la flavescence dorée de la vigne et son vecteur en région PACA Campagne 2025. Voir aussi les cartes des ZD.
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