Épidémiosurveillance en Santé Végétale

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Collaboration : la Plateforme ESV analyse les données du département de santé des forêts.

Le Département de la santé des forêts (DSF) est en charge de la surveillance sanitaire des forêts françaises de métropole. La Plateforme ESV collabore avec le DSF au travers d’activités comme l’analyse de risque afin d’améliorer la surveillance des forêts. On retrouve notamment les organismes nuisibles tels que la processionnaire du pin ou Bretziella fagacearum, pour lesquels la plateforme a été sollicitée par le DSF en vue d’une analyse des données relatives à leur surveillance. L’objectif du travail concernant la Processionnaire du pin était d’alléger le réseau de surveillance en identifiant les placettes représentatives de son cycle en fonction des variables climatiques et de la dynamique locale des populations. Suite aux résultats de cette étude, le réseau de 455 placettes en 2019-2020 a évolué vers un dispositif de 326 placettes communes aux 2 cycles 2020-2021 et 2021-2022. Le dépérissement des forêts et le nématode du pin ainsi que Bretziella Fagacearum font également partie des sujets d’analyse de données sur lesquels la plateforme viennent en aide au DSF.

D’après l’ONF, le dépérissement des forêts est la dégradation de l'état de santé d'une forêt entraînant le plus souvent la mort des arbres. En raison du changement climatique, ces dépérissements augmentent partout en Europe. (pris de : https://www.onf.fr/onf/+/7e6::deperissement-forestier-quand-les-arbres-tombent-malades.html)

Afin d’évaluer l’ampleur du dépérissement, le DSF réalise une évaluation de la situation phytosanitaire des massifs grâce à une méthode nommée DEPERIS qui permet de mesurer et quantifier l’état de santé d’une forêt (https://agriculture.gouv.fr/la-methode-deperis-comment-quantifier-et-mesurer-letat-de-sante-dune-foret-et-son-evolution).

La Plateforme ESV a été sollicitée pour mesurer l’efficacité et participer à l’amélioration du dispositif de surveillance mis en place par le DSF dans le cadre de DEPERIS. En effet, afin d’appliquer la méthode, le DSF utilise le « road sampling » pour échantillonner les arbres. Le « road sampling » implique une part aléatoire et entraîne potentiellement des biais du fait que les zones de forêt les plus accessibles sont surreprésentées. Ainsi, la Plateforme ESV réalise différentes analyses afin de déterminer les potentiels biais d’échantillonnages, par exemple la sous-représentation d’une essence au niveau d’une altitude ou d’un type de sol en particulier. Ceci a pour but de réorienter une partie de l’échantillonnage pour une meilleure représentativité et donc une meilleure connaissance de l’état des forêts sans forcément augmenter le coût du dispositif en place.
Pour en savoir plus sur le Département de la santé des forêts : https://agriculture.gouv.fr/le-departement-de-la-sante-des-forets-role-et-missions

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