SURVEILLANCE DE LA FUSARIOSE TROPICALE RACE 4
Le groupe FocTR4 travaille sur la fusariose du bananier, une maladie causée par un champignon tellurique affectant les variétés du sous-groupe Cavendish. Elle représente une menace majeure pour la production mondiale de bananes. Les travaux réalisés permettent d’organiser des échanges avec les acteurs impliqués dans la surveillance, la recherche et la gestion de FocTR4. Afin d’améliorer la surveillance, les équipes proposent des outils et des formations sur les techniques de reconnaissance et de détection de la maladie.
PROGRAMME DE TRAVAIL
1. COMMUNICATION : PARTAGE DES INFORMATIONS, EXPERTISES ET OUTILS
a. Protocoles de biosécurité à différentes échelles (frontières, territoire, exploitations agricoles)
b. Documents de sensibilisation à destination de différents publics (voyageurs, grand public, exploitants agricoles, ouvriers, pépiniéristes)
c. Mise en place d’un espace de partage des documents et d’évènements sur le site web de la plateforme ESV (appui ponctuel de l’équipe opérationnelle)
d. Centralisation des données de surveillance (officielle et non officielle) au sein d’une base de données accessible à tous les membres du GT (SI de la plateforme ESV). Visualisation de ces données par le biais de cartes (outil de visualisation de type « Shiny », à l’instar du dispositif mis en place pour Xylella fastidiosa)
e. Accès à l’information (veille internationale) sur Foc TR4 (appui du GT VSI piloté par la plateforme ESV)
f. Mise en réseau des acteurs de la surveillance et de la gestion de FocTR4 dans les régions Outre-Mer et mise à disposition de méthodes de travail collaboratives
2. SURVEILLANCE : AMELIORATION DES DISPOSITIFS
a. Etat des lieux sur les réseaux d’acteurs de la surveillance (enquête OASIS)
b. Amélioration des protocoles d’échantillonnage statistique (information et formation à l’outil RiBESS avec un appui ponctuel de l’équipe opérationnelle ESV)
c. Mise à disposition du réseau d’épidémio-surveillance de techniques de diagnostic pour la détection précoce et rapide du pathogène (test de diagnostic LAMP) en complément du diagnostic visuel de la maladie
d. Mise en place d’un observatoire du dépérissement du bananier destiné à dresser un inventaire des cas de dépérissement signalés sur bananier dans les DROM en couvrant l’ensemble du territoire en ayant une approche globale couvrant l’ensemble des causes possibles de dépérissement (Appui de l’équipe opérationnelle ESV).
e. Réalisation d’un inventaire des données environnementales et des pratiques culturales de la production de banane, disponibles pour la production de cartes de risque pour la dispersion de la maladie sur chaque DROM-COM, tenant compte de ces facteurs (Projets BEYOND, PDR Mayotte, PBD Martinique).
f. Amélioration de la qualité des données de surveillance (en phase avec le guide du GT QDD), avec l’objectif de disposer d’une base de données centrale pour les données de surveillance officielle et les données issues du réseau d’épidémiosurveillance (ce qui nécessitera un niveau avancé d’harmonisation des données provenant des diversessources envisagées) et un outil de visualisation des données de type « Shiny » (Appui de l’équipe opérationnelle ESV).
g. Analyse statistique des données de surveillance : production de statistiques descriptives, inférence des effets des variables environnementales et pratiques culturales sur la prévalence de la maladie et production des cartes de risques qui en découlent (appui ponctuel de l’équipe opérationnelle ESV)
h. Recueil des besoins et demandes spécifiques à chacun des territoires : organisation d’une foire aux questions sur le site du GT (appui équipe opérationnelle ESV pour la mise en ligne)
3. FORMATION : INFORMATION ET COMMUNICATION
a. Mise à disposition de tutoriel de formation à destination des agriculteurs et des techniciens filière
b. Edition de guides des plantes hôtes (symptomatique et asymptomatiques) pour les Antilles et la Guyane d’une part, puis La Réunion et Mayotte, d’autre part
c. Mise en place des formations et de workshop en lien avec les domaines de la qualité de la donnée et des techniques statistiques d’échantillonnage dans la surveillance (SORE et réseau d’épidémiosurveillance)
d. Edition de fiches de reconnaissance Foc TR4 adaptées à chaque territoire et incluant la reconnaissance, les protocoles de prélèvement, les indications variétales
e. Accès aux workshops organisés par les partenaires régionaux (Amérique Latine, Caraïbes, Afrique de l’Est) dans le but de diffuser des informations techniques en les adaptant à chaque contexte
Dispositif(s) concerné(s) |
SORE, surveillance biologique du territoire |
Animation |
DGAL (BSV) et Cirad |
Participants |
Anses, Armeflhor, Cirad, réseau FREDON, INRAE, IT2, SALIM, SIVAP |
Fusariose du bananier
Fusarium oxysporum f. sp. cubense (Foc) est un champignon pathogène tellurique. Ce champignon peut conduire au flétrissement du bananier accompagné d’une chlorose ascendante des feuilles et de nécroses internes du pseudo tronc. Il touche la filière musa sp.
Cet organisme nuisible a été détecté à mayotte en 2019 et fait l’objet de mesures de lutte. Il encore absent des autres territoire Français (métropole, Guyane, Guadeloupe, La Nouvelle-Calédonie, la Martinique et la Réunion) mais comporte un risque d’introduction et de dispersion très élevé.
En effet, le champignon est propagé par le sol, l’eau, le matériel végétal (végétaux destinés à la plantation contaminée) et le matériel de travail ayant été en contact avec du sol ou des plants contaminés.
En cas d’introduction, les dommages économiques pour la filière banane seraient importants.
Diagnostic
Le diagnostic moléculaire est réalisée par le LSV de Nancy, utilisant la méthode officielle (qPCR) développée par l’ANSES.
Nos équipes collaborent avec les professionnels et experts afin de mettre à disposition des équipes de terrain une aide à la reconnaissance des symptômes.
Fiche de reconnaissance SORE sur la fusariose du bananier : en téléchargement.
Cartographie
Une application de visualisation de données réalisée avec Shiny et développée par l'équipe opérationnelle permet de traiter les données de surveillance afin de visualiser l’effort de surveillance sur le territoire. Les sources des données de détections officielles sont apportées par les structures partenaires Ministère de l’Agriculture (SALIM) et réseau FREDON France.
Actualités FocTR4
- Cette vidéo présente la procédure d'évaluation de la résistance de Musa spp. à Foc TR4
- GT-Foc TR4 : Vidéo en espagnol sur Foc TR4 et la situation au Pérou
- La CIPV vient de publier les dernières lignes directrices pour la prévention, la préparation et la réponse à Foc Tr4 chez les musacées (plantains et bananes) (seule la version en espagnol est actualisée). Elles incluent des mesures phytosanitaires et des outils pour la détection et la gestion des épidémies.
- GT-FocTR4 : média relayant une étude scientifique péruvienne (sans la ref de l'article) autour du biocontrôle de Foc TR4
- GT-Foc TR4 : communication Equateur et Foc TR4
Veille ciblée FocTR4
- GT-FocTR4 : La Fondation Inzit a développé deux composés dérivés du chitosane, prometteurs contre le Foc TR4, ces composés, étudiés pour leur effet antifongique, font l'objet de recherches continues pour optimiser leur efficacité sur le terrain, soutenues par le gouvernement bolivarien.
- GT-FocTR4 : Taïwan soutient le Guatemala en présentant la plateforme TASA, un système de surveillance par satellite des cultures de bananes pour lutter contre le champignon Foc TR4, optimisant la détection et favorisant la collaboration technique. Cette initiative s'inscrit dans le Projet régional de prévention du Fusarium, mené par l'OIRSA et la Mission technique taïwanaise, en collaboration avec le Ministère de l'Agriculture guatémaltèque.
- GT-Foc TR4 : méthode lutte Foc TR4 en Thaïlande.
- Le département colombien du Huila renforce ses mesures phytosanitaires face aux ravageurs et maladies agricoles. Lors du Conseil de santé végétale, il a été proposé d’installer des postes de contrôle sur les axes routiers pour surveiller le matériel végétal. La lutte contre Fusarium oxysporum f. sp. cubense TR4, Carmenta foraseminis, la moniliose du cacaoyer, et une nouvelle larve ravageuse des haricots a été abordée. Il est notamment prévu que Tamarixia radiata, parasitoïde naturel du vecteur du Huanglongbing, soit relâché à Villavieja pour réduire l’utilisation des pesticides. Une collaboration entre les autorités et les organismes agricoles vise à protéger la production locale, avec l’appui de la police fiscale et douanière.
- GT-Foc TR4 : Procédure de demande d'analyse d'un échantillon de détection fongique Foc TR4 par biologie moléculaire
Nos piliers
Environnement
Protéger la santé des végétaux pour préserver les ressources économiques, sociales et environnementales qui en dépendent.
Collaboration
Ce sont 7 structures partenaires reconnues en leur expertise dans le secteur de la santé des végétaux qui s’associent pour améliorer la surveillance sanitaire de l’ensemble des végétaux sur le territoire.
Opérationnelle
Développer des expertises permettant une application directe et un usage concret.